Pour une fois, regarder vers le nord, les 17 participants en route vers Vesoul ont donc fait 15,5 Km et 356 m de dénivelé sur les plateaux calcaires qui fond de Vesoul un microclimat.
Le parking « les 4 sapins » nous accueille, sympathique et à l’ombre. Une fois équipés nous prenons l’angle de plus grande pente pour grimper au sommet du massif par le sentier balisé d’un rond jaune. Partis un peu vite, nous profitons d’une pause pour tempérer les ardeurs. L’antenne qui marque la crête arrose d’ondes les « la Demie » et Vallerois-Lorioz, nous quittons la forêt pour les pelouses sèches premier but de notre journée. On se chau0e au soleil, jusque là les températures matutinales étaient fraiches.
Par un étroit portail, nous entrons dans la pâture, les bosquets de genévriers et d’épine-vinette se disputent la place avec la ronce l’épine-noire et la Viorne Mancienne ; Les mûres sont gorgées de sucre, elles font l’unanimité. Les vaches ont fait un pseudo sentier le long de la haie épineuse, nous le suivons jusqu’en bas de la pelouse. Oups, c’est fermé, 4 rangs de barbelés bien tendus, rien à faire nous ne passerons pas. Demi-
tour contraint jusqu’à trouver un passage qui nous ramène sur le sentier balisé et la croix de Cassini. Merci oh ! doux randonneurs qui rebroussent chemin sans ronchonner !
La croix ou les croix (elles sont deux) abritées sous leur chêne et leur tilleul vieillissent paisiblement, confiantes en leurs cairns qui les soutiennent. Pause et pose prolongées, nous reprenons le chemin qui s’enfile sous le couvert, l’ombre est dense. Nous zigzaguons tout en descendant vers Échenoz-La-Méline, on traverse la N57 route historique pour entrer dans Vesoul et plongeons vers « Solborde » sa grotte sa Roche-des-douze-Apôtres et sa chapelle. Le pont du diable et sa fontaine ouvrent le site marial.
L’occasion de raconter la légende du berger qui découvrit la vierge de la grotte vers 1660. Nous remontons la culée, tout est parfaitement aménagé, propret et calme, la chapelle est ouverte, spacieuse, large et haute sous ses poutres, quelques exvotos rappellent que le lieu fait l’objet de processions et de miraculeuses croyances. Le fait est qu’il est propice, au choix : au recueillement, à la méditation. Nous y aurions bien pris notre repas du pèlerin, mais la mégère qui hante les lieux de sa surveillance zélée nous en chassa de sa voix pointue. Pique-nique interdit ! Qu’à cela ne tienne, nous escaladons le fond de la reculée et hop, d’un rebond bien inspiré nous grimpons les Breuleux jusqu’à la piste d’envol des parapentes. C’est les regards tournés vers notre dame-de-la-Motte le Sabot et le chaudrons de Vesoul, que nous convenons ne pas y avoir perdu au change. Joli lieu ombragé pour pique-niquer.
Quelques micros-siestes plus tard, nous reprenons notre parcours, retour vers Cita et le camp César, le soleil a largement profité de la situation pour devenir cuisant, nous apprécierons les passages à l’ombre. Le plateau de Cita, lui aussi un écosystème « pelouses sèches », bénéficie du label « Natura 200 » ; Il fut, au début du siècle dernier, candidat au site historique de la bataille d’Alésia d’où son surnom de « camp César », (il
ne pouvait décidément pas rivaliser avec Alise-Sainte-Reine, mais le nom est resté).
Tout le secteur est cependant riche de sa préhistoire et de sa période Gauloise. Il faudra revenir sur ce plateau au printemps pour sa biodiversité et notamment ses orchidées.
Le point de vue qui s’ouvre devant nous permet d’embrasser l’ouest de Vesoul qui jusque-là était masqué par le relief, Noidans-les-Vesoul, Vaivre et Montoille, son lac ainsi que le cours du Durgeon pour celleux qui ont le regard a0ûté.
Il fait chaud, on boucle le parcours en suivant la courbe de niveau des 400 m qui nous ramène aux voitures. Cap sur la grande place des halles, au cœur de Vesoul, pour y boire un coup. Les haut-Saônois contrairement à nous n’étaient pas tous d’humeur clémente, nous croiserons trois grincheux, heureusement le patron du bar de l’Union lui était très aimable.
Bravo à tous, bon rythme, merci pour votre gaieté et la joie partagée, quelle jolie balade !
Merci Jojo pour le relais à Mallarmé, nous retournerons avec joie avec toi dans le secteur tu as encore des choses à nous montrer.
Dominique C;